Gwen Dussaud

 

Ma série littéraire “Nos Différences” ne se déroule pas à une époque spécifique, mais plutôt à une époque alternative qui mélange les décennies des années 80 aux années 2020.

Dès le début de l’écriture, j’avais une réticence à écrire sur des ados de 2020. D’abord, parce que mon adolescence s’étant déroulée dans les années 2010, je craignais mal dépeindre la vie de lycée actuelle. Aussi parce qu’avec la technologie et la mode qui évoluent à grande vitesse, certains aspects auraient risqué de devenir obsolètes d’ici la sortie des Tomes suivants.
Cela ne me bloquait pas dans les premières étapes, mais à un certain stade, il a fallu que je prenne une décision. Mon intérêt s’est alors porté sur les séries Sex Education, Gotham, Les Nombrils et Riverdale. Que ce soit en mélangeant des aspects d’époques différentes ou en en gardant des détails dans le flou, elles jouent toutes avec l’ambiguïté de leur époque, voire leur lieu.
C’était ma solution : créer un univers anachronique qui parlerait autant aux ados d’aujourd’hui que d’il y a 10 voire 40 ans.

 

Les références culturelles
Rien ne m’empêche de faire allusion à des œuvres de n’importe quelle époque, mais pour ce qui est de les nommer, j’ai fixé une règle : on doit pouvoir autant les imaginer en 1989 qu’en 2025.
Pour ce qui est de la fiction, je me limite donc aux franchises qui existaient dans les années 1980 et qui sont encore populaires aujourd’hui. Par exemple : Le Seigneur des Anneaux (vf du Tome 1 sortie en 1972), Terminator (1er film sorti en 1984) ou The Legend of Zelda (1er jeu sorti en 1986).
Faire pareil pour la musique présentait plus de limites, alors j’ai décidé de ne pas nommer d’artiste ou de chanson (sauf compositeurs classiques). À la place, je décris le genre, le tempo et le sens des paroles pour laisser place à l’imagination. Même si des chansons spécifiques me viennent en tête, peut-être que leur description inspirera un autre titre au lectorat.
Et pour ce qui est de la peinture, j’ai carte blanche : le peintre le plus récent que je souhaite citer s’est arrêté en 1965 !

 

La technologie
Comme pour les chansons, je profite de la dimension ambigüe du roman pour ne pas préciser les modèles de voiture, les consoles avec lesquelles les personnages jouent, ce qu’utilise un professeur pour projeter une image sur le mur…
En revanche, on y retrouve un aspect très contemporain : les smartphones existent, sont communs chez les ados et utilisés notamment pour les réseaux sociaux (ou plutôt le réseau social jamais nommé qui a failli s’appeler InstaSpace).

 

Intégration et marginalité

Les mœurs, la mode et l’ouverture d’esprit dépendent des groupes dans lesquels les personnages se trouvent. On peut donc y trouver les mentalités de plusieurs époques différentes (ce qui n’est pas si éloigné de la réalité). Cela m’a permis de réfléchir à ce qui reste intemporel dans l’adolescence et la discrimination, puis d’être spécifique comme je le souhaite selon le sujet que j’aborde.

 

Et vous ?
À quelle époque préférez-vous vos histoires ?