D’autres traits de l’autisme

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En dehors des critères diagnostiques, il existe d’autres traits de l’autisme moins connus.

 

Une autre focalisation

Quand on dit que les autistes voient le monde différemment, cela commence par l’attention portée sur notre environnement. Des études basées sur les mouvements oculaires d’autistes et de neurotypiques ont démontré que leurs regards ne priorisent pas les mêmes détails. Par exemple, quand une personne parle, les neurotypiques regardent surtout ses yeux et les autistes sa bouche. Il a aussi été observé qu’une personne neurotypique perçoit la vision d’ensemble avant d’observer les détails, alors qu’une personne autiste observe les détails pour induire la vision d’ensemble.

 

La parole compliquée

L’absence de parole chez certain•e•s autistes est une connaissance très répandue, cela a même été un critère pour catégoriser des formes d’autisme.

Ce que l’on sait moins, c’est que même les autistes capables de tenir une conversation peuvent rencontrer des difficultés dans ce domaine, comme trouver ses mots dans une situation trop spécifique, la régulation du volume et de la fréquence de la voix.

Se concentrer sur ces aspects nous demande donc un plus grand effort physique pour parler, et peut causer une parole mal régulée et/ou un mutisme occasionnel.

 

La maladresse

Le trouble du traitement sensoriel est présent chez de nombreuses personnes atteintes d’un TSA et/ou TDAH. Il désigne une difficulté ou incapacité du système nerveux central à traiter adéquatement les flux d’informations sensorielles arrivant au cerveau. Ces informations comportent les 5 sens, l’équilibre, l’intéroception et la proprioception. La proprioception désigne la perception de la position des différentes parties du corps, sans avoir recours à la vision. Trop forte, elle entraîne de l’inconfort, trop faible, elle entraîne de la maladresse et des problèmes de coordination motrice.

 

L’alexithymie

C’est une difficulté à identifier, différencier et exprimer ses émotions, ou parfois celles d’autrui. En vulgarisé, ses critères cliniques sont : incapacité à identifier ses sentiments et à les distinguer de ses sensations corporelles, difficulté pour communiquer verbalement les émotions, description inlassable des symptômes physiques ou de faits orientés vers l’extérieur, et production fantasmatique et onirique pauvre ou incapacité à l’exprimer.

On estime que l’alexithymie touche environ 15% de la population mondiale et 50% de la population autiste.

 

Et vous ? Connaissiez-vous ces traits ? Des questions ou des détails à ajouter ?

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